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ven. 10 févr. 2023 20H30

Le Beau Label I Le Turc Mécanique : Tropical Horses · Balladur · Gérard Jugno 106

Terminé
Tarif sur place : Guichet 10€
STEREOLUX Salle Micro Placement libre Debout
Organisateur : Stereolux

A la différence de beaucoup de labels « indés » refusant de lever leurs œillères, le label parisien aime partir dans tous les sens, du punk au clubbing, peu importe pourvu que l’esprit de fête soit là ! Ils fêteront leur 10 ans d’existence avec l’electro psyché rock de Tropical Horses, la pop exokitsch de Balladur et le grand Korg malade de Gérard Jugno 106. Vive le Turc bordélique !

[PLAYLIST] On vous fait (re)découvrir le label Le Turc Mécanique !

Le Beau label – Le Turc mécanique

Puisque tout est vain et que rien n'a de sens, alors autant tout faire à fond. Voici, peu ou prou, la philosophie singulière du singulier label parisien qui vient de fêter sa première décade. Et si son catalogue accueillait initialement du post-punk et consorts, il s'est vite étendu à la noise, à la house et autres musiques un peu borderline. Avec une appétence particulière pour les groupes aux noms improbables et cette jolie idée (jolie parce que vaine, justement) de proposer du « punk moderne » dans une époque en plein désarroi – comme un défi bouffon lancé à la face du monde. (Ou comme un fou va jeter des bouteilles à la mer – enfin, quelque chose dans le genre.)

Tropical Horses (Fr)

Il y a quelque chose dans sa démarche, aussi intuitive que programmatique, qui évoque celle d'un laborantin monomaniaque, féru d'expérimentations, de précipités chimiques et des combinaisons subséquentes, excepté que, dans le cas présent, il s'agit d'un « projet de musique électronique avec des guitares ». Le Rennais Max-Antoine Corre s'est dans un premier temps frotté au garage puis à la pop psyché et à l'electro tendance industrielle – toujours en solo et en mode lo-fi, avec, en sus, une appétence particulière pour le design sonore, les atmosphères (dis)tordues : un condensé d'expériences hybrides, aussi constantes que cohérentes, toujours allant, toujours entraînant.

Balladur (Fr)

De lui, l'Histoire retiendra son célèbre : « C'est çui qui l'dit qu'y est » et sa loi de financement des clubs de golf de la Région Rhône-Alpes.
Mais Balladur, c'est beaucoup plus que ça : déjà, c'est un duo. Bon.
Balladur a 10 ans. Bon anniversaire à lui (eux).
Balladur – qui l'eût cru ? – fait de la pop, à sa manière maligne, subversive et baladeuse, pop mâtinée d'electro-kitsch, de sonorités exotiques ou rappelant une new wave revêche.  
Balladur, comme tout bon animal politique, aime les bains de foule, et pour cela joue au milieu du public. Sans doute sa façon à lui (eux) d'être proche du peuple.  
Demeure une question, qui taraude le gotha artistico-politique : Balladur se présentera-t-il aux prochaines élections présidentielles ?

Gérard Jugno 106 (FR)

Un nom de scène pareil, ça sent la France pavillonnaire et banlieusarde, ou le pseudo Minitel rose d'un type égaré à l'époque Tinder – à moins qu'il ne s'agisse d'un hommage potache à un populaire acteur moustachu ?
Bref.
Gérard (vous nous pardonnerez cette familiarité) apprécie fort les machines et synthés analogiques, fait dans le synthpunk, la new beat (dotée, une fois n'est pas coutume, d'humour potache) et la techno qui tabasse, triture, crisse et « fait suer » (ce sont ses termes). Car il s'agit avant tout de mettre en vacance le moi intellectuel et de réveiller les corps, d'euphoriser (à nouveau) les consciences dans un méga défouloir collectif, qui devrait sous peu être déclaré grande cause nationale 2023 par les édiles de la République.