La Femme + Juniore

Que n'a-t-on déjà écrit à propos de La Femme, archétype de cette génération de musiciens qui glane ses idées sur Internet et son inspiration sur YouTube, invente et modifie sans cesse son image et son univers, faisant fi des genres – ou plutôt les réagençant continuellement – au gré de ses humeurs, de ses envies, de ses coups de folie...

La fougueuse formation biarrote avait fait sensation (doux euphémisme) avec Psycho Tropical Berlin, premier album touffu, vibrant, jubilatoire, rempli d'une synth wave glacée et d'une surf music grivoise, psyché et punk tout ensemble, terriblement dansant et addictif. Dire que le groupe est attendu au tournant avec son deuxième album relève tout autant de l'euphémisme : la perspective est à la mesure de l'engouement, et le tsunami annoncé en fait trépigner plus d'un.
Les barjots de La Femme en parlent eux-mêmes comme d'un « grand voyage », foutraque et halluciné – nombreux sont ceux qui ont déjà réservé leur billet.

Nouveau projet de la Parisienne Anna Jean, égérie de la scène pop-electro de la capitale, Juniore est un groupe entièrement féminin. Ce quatuor  joue d'un décalage temporel entre la nostalgie d'une époque jamais connue – celle des scopitones, des moteurs à deux temps et des voyages sur la Lune – et un univers contemporain à la Tarantino, peuplé d'histoires de filles, de fantômes, de villes et de voitures.

On y entend des guitares ultra-réverbérées auxquelles répondent des harmonies pleines de spleen et de rythme.