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mer. 24 avril 2019 20H30

Ic3peak + Daisy Mortem

Terminé
Tarif sur place : Exonéré 0€ | Structure relais 2€ | Guichet 10€
Le foodtruck PAWS vous attend toute la soirée sur la terrasse !
STEREOLUX Salle Micro Debout
Placement libre debout
Organisateur : Stereolux

Ce duo moscovite se proclame terroriste audiovisuel et féministe. Leur musique, une dark pop electro est un opéra futuriste, un conte de fées d'horreur russe à l’esthétique proche d’un Die Antwoord. Pourchassés par le régime Poutine, ils sont en train de devenir des résistants cultes.

IC3PEAK (RU)

Les régimes autocratiques (qui se portent à merveille, merci pour eux) ont ceci en commun qu'ils n'ont aucun sens de l'humour, détestent le désordre (qu'ils créent, mais ceci est une autre histoire) et ont une conception de la démarche artistique tant soit peu étriquée, voire obtuse, qui les conduit à chercher des poux à tout ce qui sort du rang, du cadre ou de la chaîne de production. Un exemple récent concerne le duo russe Ic3peak, systématiquement interdit de concert par la police poutinienne (qui, par voie de conséquence, participe de sa renommée grandissante et du succès de ses concerts clandestins) sous le prétexte carrément fallacieux qu'il pratique une witch house fortement rehaussée d'un gabber dévastant synapses et tympans, le tout véhiculant une imagerie volontiers morbide, hypnotiquement inquiétante, et un sous-texte non moins horrifique de monde malade, livré à sa propre sauvagerie. Alors certes, si le propos n'est pas des plus réjouissants (mais comment pourrait-il l'être dans la Russie actuelle ?), il confirme que plus on porte atteinte à l'expression artistique, plus celle-ci croît et s'immisce, lézarde les murs, fissure les systèmes, démasque les impostures.

 

   

Daisy Mortem (Fr)

Les fanfarons bordelais, membres du collectif atomique non identifié We Are Vicious, proposent une musique à  la fois extrêmement dark et très second degré. Fidèle à sa description, le groupe continue d’être la B.O. d’un rêve érotique se terminant par un assassinat dans une obscure boîte de nuit. Le thème est là : la mort. La mort, mais jamais sans l’ironie. Porté par des cris de jouissance, des guitares sardoniques et l’énergie proche de la folie clinique, leur live est un exutoire. Le chant est tour à tour grave puis rieur, puis hurlant, comme pour mieux souligner le sarcasme. Les paroles sont des incantations exorcistes sur les atmosphères obscures, velours dégoulinant sur des instrus electro-noise saccadées.Trois êtres maléfiques jouissifs, comme autant de petits démons lascifs. Entre joie glacée et effroi sautillant.