Fontaines D.C. + The Altered Hours
Il se dégage du quintet irlandais une incandescence salvatrice, électrisée par des guitares d’une âpreté et des textes d’une pertinence qui n’existent pas chez la concurrence. Fiévreuse et intelligente, on a envie que cette fontaine de Dublin City irrigue nos oreilles encore longtemps.
Fontaines D.C. (IE)
Les réputations sont parfois chose peu commode, qui peuvent torpiller une gloire naissante, laisser place à la cruelle désillusion, ou au contraire entretenir de dangereux faux-semblants. Le quintet dublinois, quant à lui, n'a guère à se soucier de la sienne, de réputation : un premier EP abrasif, des concerts qui le sont tout autant et auxquels se presse un public toujours plus nombreux et enthousiaste, et un album (Dogrel) tout beau tout neuf qui lui ouvre les portes des plus prestigieux festivals. Alors non, le rock décidément n'est pas mort, ni son audience disparue – celui-ci tend vers le punk dans sa violence contenue, ses rythmiques martiales, est scandé autant que chanté ; sinon lettré, du moins référencé (on y cite James Joyce, la gloire nationale), amateur parfois de ballades évoquant irrésistiblement les Pogues, autres gloires nationales ; en tout cas fiévreux, enragé, abrupt. Ah oui, sinon « D.C. » c'est pour « Dublin City » pour ceux qui, comme moi, n'auraient pas tout de suite percuté.
The Altered Hours (IE)
Venus d’Irlande, de Cork précisément, voici les nouveaux poulains d’Anton Newcombe signés sur A Records, label du mentor du Brian Jonestown Massacre. Dream-pop, shoegaze, post-punk ou rock psyché, tout y passe au point que le groupe semble transporter dans une toute petite valise toute la culture anglo-saxonne ayant résisté à la médiocrité post 2000 des Libertines.
Tourbillon de rock-pop psychédélique et hypnotique, The Altered Hours sont réputés pour des lives intenses et immersifs.
