Flavien Berger + Silly Boy Blue
Au croisement de l’expérience conceptuelle, de l’electro poétique et de la chanson esthétique, Flavien Berger nous offre une fascinante bande originale du mouvement et des collisions, une vraie musique de science-fiction.
Flavien Berger (Fr)
On le découvrait en 2015 avec Léviathan, album multiforme et aventureux, et d'aucuns de voir alors dans le Parisien le futur à lui tout seul de la pop française, le lien entre Kraftwerk et Sébastien Tellier avec ses compos poétiquement cérébrales et malicieuses, son esthétique forte, héritée du jeu vidéo (le jeune homme s'est mis à la composition avec Music 2000, sur Playstation) comme du design sonore, de l'electro et de l'art contemporain. C'est bien cette esthétique, faussement cheap et parfois même kitsch, mouvante et psyché, tendre, lunaire et bricolée, qui fascine et séduit : rêveries électroniques, univers potentiels, distorsions temporelles, myriades d'images en d'évanescents collages futuristes, avec des langueurs, des sursauts hallucinatoires, des nappes de synthés caressantes. Lui-même décrit Contre-temps, son nouvel album, comme « un disque de science-fiction », l'appréhension d'un ailleurs, technologique et en constante mutation. Mais s'il est avide d'avenir, Flavien Berger n'en demeure pas moins un doux rêveur et le découvreur amusé de mondes parallèles.
Silly Boy Blue (Nantes/Paris)
Derrière Silly Boy Blue, il y a Ana Benabdelkarim, une jeune Nantaise aujourd’hui basée à Paris. Il y a aussi des morceaux mélancoliques et aériens, où la lumière perce doucement entre les mots. Il y a un ordinateur dans une chambre, quelques claviers et une carte son – juste de quoi mettre en musique des souvenirs, des questionnements, des passions. Derrière Silly Boy Blue, il y a une fascination pour les icônes glam rock et la noirceur new wave des années 80. Derrière Silly Boy Blue, il y a une écriture personnelle pensée comme un exutoire. Il y a de la nostalgie. Mais il y a surtout un projet tourné vers l’avenir, prometteur….
