Feu! Chatterton + Cavalier
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L’un des groupes les plus lettrés de la chanson rock française, dont les mots d’ordre seraient spleen, lyrisme et panache, revient avec un troisième album où s’ouvre encore un peu plus la fenêtre vers un ailleurs voluptueux et lumineux.
Feu! Chatterton (FR)
Quelle surprise de voir apparaître Arnaud Rebotini, l’un des pionniers de l’électro française aux côtés du quintette parisien. Rebotini produisant leur troisième album ? Décalé mais alléchant, pour le moins.
Déjà, son précédent opus, L'Oiseleur, répondait admirablement aux promesses liminaires d'un groupe qui, par goût autant que par posture (assumée crânement – ce n'est pas pour rien qu'il se réclame de Gainsbourg et de Christophe), sait comme nul autre se démarquer, ne serait-ce qu'en raison de fortes filiations littéraires et d'une propension innée au lyrisme. Un lyrisme enfiévré de rock et mâtiné d'electro, manifestation d'une poésie pop parfois surréaliste et pleine de l'ivresse des mots. Ferré, Barbara, Bashung peuvent reposer en paix : la chanson française est redevenue ambitieuse.
Cavalier (Nantes)
Mené par Arthur Pelloquet, auteur-compositeur nantais, Cavalier affirme une esthétique musicale chaleureusement sombre, entre ballades aériennes et saturations orageuses. Une chevauchée au son des guitares et des reverbs à ressorts où les mots trouvent une place privilégiée et où l’imagerie fantastique illustre son voyage et sa quête de sens. La musique de Cavalier se situe à la croisée des routes du rock et de la pop française, où se rencontrent Timber Timbre, la poésie d’Alain Bashung et les riffs des Arctic Monkeys.
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