Cascadeur + Danube

S'il a opté pour ce nom de scène, ce n'est pas pour rendre hommage à Colt Seavers ou à Rémy Julienne, mais parce qu'un ami à lui avait qualifié son chant (tirant sur le falsetto) de « haute voltige ». Et s'il apparaît sur scène coiffé d'un casque d'aviateur (du genre de ceux des méchants aviateurs soviétiques qui veulent la peau de Maverick dans Top Gun), c'est que, ainsi dissimulé, il est paradoxalement en mesure de se livrer, d'être lui-même. C'est en avançant de la sorte que le Messin Alexandre Longo, flanqué de ses claviers, dessine un personnage lunaire, quelque part entre Le Petit Prince et Tron. Caché donc, mais à nu, tant ses compos, surgies d'un maelström d'émotions, parlent pour lui ; tant sa voix, fragile, féline, feutrée, bouleverse et fait rendre les armes aux plus récalcitrant·es ; tant, enfin, ses rêveries aux sombres lueurs, ses diaphanes fantasmagories et ses songeries planantes embarquent et chavirent tout auditoire.

Nul besoin donc de faire son Bébel en s'accrochant, à bout de bras, à un hélicoptère survolant Venise, ou de sauter en flammes du haut d'une falaise pour tout emporter, basculer, bousculer.

Danube, c’est une rencontre entre deux mondes, deux univers, deux artistes. À la frontière entre l’électro-pop et le rock , le mélange hypnotisant de leurs voix vient appuyer un répertoire singulier. Maxime (Max Adams) et Julie (Kokopeli et anciennement chanteuse live Jabberwocky) se cachent derrière cette pop française entêtante et nous partagent leurs émotions, leurs doutes et leur révolte.

Le duo Nantais se laisse bercer par un tumulte d’influences. Passant de Glass Animals à Rebeka Warrior, de La Chica à Las Aves, ils viennent nous confirmer la force de leur propos atypique. Abandonnez-vous à la pop enivrante de Danube et leurs mélodies entraînantes.