Bodega + FROM CONSTELLATION
Bodega transpire le rock new-yorkais, des années 80s à la période dance version LCD et The Rapture. Sur scène, le groupe offre une déferlante post-punk-funk fougueuse et magnétique. Quelque part entre Arcade Fire et Parquet Courts.
Bodega (US)
Rien à voir avec le titre éponyme des Négresses Vertes, ni avec le bar-pizzeria de la plage de Palavas-les-Flots : Bodega, c'est le groupe new-yorkais qui monte, monte... Originaires du frénétique Brooklyn, ces cinq-là gravitent dans la sphère de l'avant-garde artistique quand ils décident de créer leur propre groupe. Et, presque dans la foulée, de sortir un premier album, Endless Scroll (produit par un Parquet Courts), entre post-punk à l'équerre, new wave et pop survitaminée. Leur idée est de jouer une musique « simple », directe, dans un cadre conceptuel – un peu à la manière de Wire et des Talking Heads –, sans jamais se répéter ; de privilégier l'énergie et l'honnêteté, tout en rendant hommage (mais s'en étonnera-t-on ?) à leur ville, ses quartiers, ses cafés, ses corner shops et tous les lieux improbables dans lesquels se perpétue son bouillonnement culturel et artistique. Garanti 100 % Grosse Pomme.
From Constellation (Nantes)
Dernières nouvelles des étoiles. From Constellation est un singulier diamant noir où Britpop et esprit psychédélique, loin de se contredire, fusionnent efficacement. D'évidence, cette scintillante galette est un trip qui entend nous entraîner au-delà de nos limites habituelles. Si les paroles de Julien Buys peuvent évoquer, non sans noirceur, les vicissitudes du quotidien, la musique ne cède pourtant jamais au défaitisme. Rythmiques imposantes et cordes souveraines nous maintiennent comme en lévitation. Mieux, elle semble vouloir nous élever énergiquement vers on ne sait quel ailleurs. La Terre, après tout, n'est pas notre patrie disait Cocteau. La musique du Nantais Hugo Tocqueville et son invitation implicite aux voyages, finirait par nous en convaincre.
