Algiers + Esya
Algiers transforme : le gospel en une explosion post-punk, le groove soul et le beat hip-hop en des battements cold-wave. Le quatuor d’Atlanta débarquait avec fracas en 2015 en conjuguant avec brio ses influences, de Nina Simone et PJ Harvey à Suicide et Public Enemy. Une collision sonore spirituelle, contestataire et politique.
Algiers (US)
C'est un objet musical pour le moins original, étonnant, détonant : ça semble partir dans tous les sens – musique concrète, musique industrielle, post-punk, avec des percussions le mors entre les dents, des guitares hargneuses et en roue libre, du gospel enténébré, des embardées électroniques rappelant Suicide... Une chevauchée sauvage, un feu intérieur, des fureurs inquiètes de stridences rock ou free jazz parcourues de percées lumineuses, et un chant qui colle le frisson... Baroque ? oui, dans le sens de l'exubérance, du biscornu ; expérimental aussi, mais avant tout d'une grande liberté formelle. Algiers, c'est un quatuor venu d'Atlanta, mais c'est surtout une sarabande effrénée, qui prend aux tripes et laisse pantelant. Avant d'en redemander.
Esya (GB)
Esya est le projet solo de la bassiste de Savages, Ayse Hassan. Sur un rythme tranché, elle pose sa voix, froidement parlée ou subtilement chantée, mais toujours émouvante et mélodique sur une électronique vrombissante qui remplit l'espace, enchevêtrée entre construction indus et influences pop sombre. Une exploration troublante et chancelante des absurdités de la vie. L'intention est de transgresser les zones de confort en expérimentant les idées complexes et contradictoires d'une même personne. Une vision existentielle pop industrielle. Une ligne fragile entre Pj Harvey et Nine Inch Nails.
