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Cinéma émotif : et si le cerveau influençait le scénario d'un film ?

Le projet "Cinéma émotif" est un dispositif de cinéma interactif qui évolue en temps réel en fonction de l'activité cérébrale des spectateurs

Le Laboratoire Arts & Technologies de Stereolux continue à rapprocher artistes et chercheurs autour de sujets de recherche transdisciplinaires, en apportant son soutien à un projet original : le « Cinéma émotif » de l’artiste Marie-Laure Cazin. 


Ce projet artistique est un dispositif de cinéma interactif qui évolue en temps réel en fonction de l'activité cérébrale des spectateurs. Pour soutenir ce projet, le Laboratoire Arts & Technologies de Stereolux a invité l’équipe IVC (Images et Vidéo Communications) de l’IRCCyN (Institut de Recherche en Communications et Cybernétique) de Nantes pour mettre en place une analyse fine des réactions et des perceptions des spectateurs en fonction des émotions véhiculées par les différentes séquences du film. 

Des sessions de tests seront organisées à Stereolux en condition de public restreint en avril 2014, suivies par une présentation du projet. 

Le film "Mademoiselle Paradis", pilote d'une vingtaine de minutes créé pour le projet, permet de tester les possibilités du dispositif. Il varie en fonction des émotions des spectateurs, analysées par des casques EEG qui captent leur activité cérébrale. 

Le film répond ainsi à leur ressenti en temps réel, les personnages agissant différemment et le scénario variant d'une séance à l'autre. 

Inspiré de faits réels, le film évoque la guérison controversée d'une jeune musicienne souffrant de cécité nerveuse par Franz-Anton Mesmer, médecin viennois du XVIIIe siècle et pionnier du magnétisme. 

Selon les ondes cérébrales qui émanent des spectateurs dans la salle, les variantes du film dessineront une interprétation différente de l'origine du traumatisme de Mademoiselle Paradis. 

Le premier test s'est effectué à Tourcoing le 12 février 2014. 

Le Cinéma Emotif est produit par Filmo, en coproduction avec Pictanovo, « Expériences interactives », avec l'aide de la Région Nord-Pas de Calais, Lille Métropole communauté urbaine, Le Fresnoy - Studio National des arts contemporains, Transfictions et "La Panacée, centre de culture contemporaine, Montpellier".

Le projet a reçu l'aide du Dicréam - aide à la Maquette (CNC) . Il a fait l'objet de collaboration avec plusieurs laboratoires scientifiques (Numédiart à Mons, Belgique, le LIFL-NOCE et le LAGIS à l'Université de Lille 1, le LABRi, le SCRIME et l'INRIA à Bordeaux et la société bordelaise de développement informatique ASI.