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Objet connecté : City Lung

Projet créé dans le cadre d’un workshop sur la création d’objets connectés organisé par le Laboratoire Arts & Technologies de Stereolux, « City Lung » est un objet connecté dynamique qui récupère les indices de pollution d’une ville pour matérialiser sa respiration.

PROJET « CITY LUNG »

Ce projet est né pendant le workshop Flux de données et matières en mouvement organisé en février.

Chaque jour, nous produisons autant de données que depuis le début de l’humanité jusqu’à l’année 2003 : pharaonique ! La première révolution de l’information fût de démocratiser l’accès à l’information. Puis, nous sommes tous devenus des producteurs, des acteurs, des médias. Nous devons maintenant envisager une troisième révolution numérique : créer du sens et de la valeur à cette avalanche de données produite chaque jour. C’est ce que nous appelons le Big Data. En d’autres termes : faire la synthèse, apporter un regard, une expertise et créer de l’intelligence de toutes ces données produites.

Mais je vous vois venir, une donnée c’est quoi ? Et bien c’est tout simplement une recherche sur Google, une page web visitée, un achat effectué, vos horaires de bus, le GPS de votre smartphone, un « Like » sur Facebook… Tout est donné, même vous !

Oui, l’air respiré est par exemple une donnée importante pour connaître la dangerosité de l’air. Cette donnée de santé publique est d’ailleurs souvent mise à disposition du public sur les sites internet des grandes villes. Mais la donnée brute ne permet malheureusement pas d’analyser et donner une interprétation juste. Un travail de contextualisation, de mise en perspective est nécessaire pour comprendre le sens de la donnée.

C’est pourquoi, quatre étudiants de l’Ecole de Design de Nantes ont souhaité y apporter un regard tout particulier. Comprendre les données par la création d’un objet réagissant au degré de pollution de l’air. Dan Baczynski, Corentin Fabry, Floriane Aubrit et Paul Bouisset ont crée City Lung. Un poumon artificiel qui inspire, qui expire à une vitesse variable en fonction du taux de pollution. Plus le poumon respire vite, plus les habitants de cette ville sont confrontés à un niveau de pollution élevé.

Choisissez votre ville, connectez-vous aux données, comparez. Vous verrez qu’un habitant de Paris respire moins vite qu’un habitant de Tokyo, qui lui, est à la limite de la suffocation.

Plus qu’une œuvre d’art, nous ouvrons avec ces applications une nouvelle manière de percevoir l’information. Visuelle, sensible, évocatrice. Notre cerveau est de plus en plus sollicité par des stimuli visuels, qu’il transforme en information. L’ère des capteurs et des données s’ouvre devant vos yeux, et les artistes comptent bien vous démontrer qu’une information peut prendre de très nombreuses formes, même les plus inattendues.