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Qui sème les von, récolte la tempête

Musique Publié le 22/03/2016

Après un premier album inspiré et incisif, les Von Pariahs reviennent à vive allure. Toujours aussi peu enthousiastes devant toute forme de compromis, Sam Sprent et Théo Radière répondent à nos questions avec grand style. L'année 2016 promet d'être rock & roll... / Lyonel Sasso 

Interview

Avant l'enregistrement de ce deuxième album, vous avez ressenti plus de pression ?

Sam: Dans l'ensemble, le cap du deuxième album, on s'en contrefout. Nous, on est confiant. On sait ce qu'on fait. Si un deuxième disque est jugé moins bon, ce sera surtout une critique faite par les médias et non par les fans. Les fans savent très bien qu'on veut rester là pour un bon moment.

Quelle est la différence entre ces deux disques ?

S : Le premier était une compilation de ce qu’on avait fait sur plusieurs années. Là, on a dû créer sur une durée beaucoup plus courte. Théo a eu des idées lumineuses au niveau du son, et tout s'est enchaîné. Théo: Il y a quelque chose de plus groove, plus chaud, surtout au niveau rythmique. Ça ressemble à une ligne d'autoroute dansante. On a gagné en clarté, l'univers est moins sombre. On y entend plus l'influence de styles musicaux qu'on a toujours kiffés, comme le blues et le rock & roll.

Vous semblez totalement déterminés, passionnés, autant sur scène que sur disque...

S: On a la foi, on aime ce qu'on fait. Moi, il m'a suffit d'un concert : Arctic Monkeys à la Trocardière. J'étais bien à fond à l'époque et quand je les ai vus sur scène, statiques et n'en ayant rien à foutre, je me suis dit : je ne ferai jamais ça ! Décevoir les gens comme ça, c'est pas permis.

T: La scène, ça a toujours été le lieu où on s'éclatait le plus mais maintenant, on arrive à prendre beaucoup de plaisir en studio. C'est important. Désormais, tout le monde participe aux compositions mais les gars le savent, lorsqu'il faut prendre une décision, j'en prends la responsabilité.

S: On l'appelle le kaiser, quand même !

Avec le recul, que vous a apporté votre résidence à Stereolux ?

T: Le travail autour de notre présence sur scène, surtout.

S: On n'a aucune formation, alors quand tu as la chance d'être conseillé par des professionnels, cela amène forcement du recul sur tes créations.

T: L'important, c'est d'avoir un projet précis, autour du son par exemple. Si un ingénieur du son te suit sur une tournée, tu peux travailler la matière sonore. Bosser avec un mec qui réussira, dans n'importe quelle salle, à retranscrire le plus fidèlement ta musique, c'est carrément un privilège.

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