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J’ai testé : Chrones de la Cie Organic Orchestra

Arts numériques Publié le 17/01/2017

Nicolas Houel, adhérent à The Crew, a troqué la douce chaleur de son canapé contre celui de la salle Maxi pour assister au spectacle Chrones, présenté le 7 décembre dernier par la Cie Organic Orchestra. Envoûtement, dextérité.. il nous raconte cette soirée !

Le 7 décembre dernier, la salle Maxi de Stereolux accueillait Chrones, la dernière création de la compagnie Organic Orchestra. Mené par le beatboxer Ezra, le quatuor masculin qui performe Chrones sait ce qu’il fait et, pour un mercredi soir de décembre, on ne pouvait pas rêver mieux !

Car oui, ça valait le coup de troquer soupe et plaid contre une place dans la chaude et sympathique obscurité des gradins de Stereolux, et de lâcher prise le temps d’une glissade dans les arts numériques. Et alors voilà, à peine installé et déshabillé, Chrones attaque. Rien de vindicatif, mais une petite mise en bouche plutôt suave qui fait s’éteindre les derniers écrans encore actifs.

 

 

Musicalement, le talent est définitivement là, et, couplé à l’habileté des quatre artistes, il assoit définitivement l’expérience. Le délicieux menu musical s’accompagne de délicates attentions visuelles, sous la forme d’une projection macro d’un numéro de dextérité mené en temps réel par l’un des membres de la compagnie, qui régit un véritable petit théâtre de formes au rythme des sons de ses comparses.

Si Chrones est envoûtant pendant plusieurs dizaines de minutes, il perd un peu de sa saveur lorsque l’on approche de l’heure écoulée. Du fait d’une trame narrative trop élitiste ou un tantinet abandonnée au profit de la forme, ma concentration s’étiole au fur et à mesure des dernières minutes, où le tableau final se perd dans le foisonnement de scènes qu’ont eu à nous proposer les quatre artistes.
Chrones aurait peut-être mérité d’être modelé sur un format plus cinglant, un récit acerbe qui nous met la pression jusqu’à la fin, à nous le public du mercredi soir, hostiles à la soupe et irrités du plaid.

 

Par Nicolas Houel