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ven. 08 avril 2016 20H30

LE BEAU LABEL YOTANKA

SAMBA DE LA MUERTE + ROBERT LE MAGNIFIQUE + ROPOPOROSE

Terminé
Tarif sur place : Guichet 13€
STEREOLUX Salle Micro Debout
Carte Stereolux : 1 place achetée = 1 offerte
Organisateur : Stereolux

LE mot du programmateur

Un label qui prend autant de risques à signer de jeunes artistes français aussi pertinents se doit d’être soutenu, de surcroît quand il est nantais  !

    

LE BEAU LABEL l YOTANKA

C'est une structure qui a la bougeotte, et de la ressource : née sur les quais de Lyon, elle passe par la Vendée avant d’installer ses bureaux à Angers, puis à Nantes ; de simple « outil » destiné initialement à la production du groupe Meï Teï Shô, elle devient rapidement label quand des formations comme Zenzile rejoignent l'aventure, puis intègre successivement l'édition, la formation, le management... Si Yotanka est créé en 2003, le tournant décisif intervient en 2010, quand Vivien Gouéry reprend, à la demande des fondateurs Henri-Pierre Mousset et Loïc Kervarrec, les rênes du label en tant que chef de projet.

Yotanka mise sur la complémentarité et la diversification, gages de son indépendance et indices de ses choix artistiques : avec une trentaine de sérieuses et séduisantes références, telles Von Pariahs, The Procussions, Lætitia Shériff ou encore Bikini Machine..., son catalogue pantophile est à l’image de Yotanka, label curieux autant que raisonné, fonceur et fervent.

Un beau label, en somme.

SAMBA DE LA MUERTE (FR)

Sa musique est loin de l'exubérance tropicale promise par le nom de scène qu'il s'est choisi et aime à faire se télescoper les genres : Adrien Leprêtre s'amuse visiblement à brouiller les pistes, à dessein sans doute autant que par jeu. Le claviériste de Concrete Knives, qui officie également au sein du duo atmosphérique Kuage, a produit et enregistré Colors, son premier album solo après trois EP, tout seul à la maison, quelque part entre les plages et le bocage. Les couleurs évoquées sont celles justement du ciel de sa Normandie natale, qui invite au voyage, suscite des paysages rêvés, laisse libre cours à l'imagination divagante.

Samba de la Muerte puise sans distinction mais avec une réelle verve mélodique dans la folk(tronica), l'indie pop et l'electro, pour écrire une musique songeuse et mouvante comme un ciel de Normandie.

ROBERT LE MAGNIFIQUE (FR)

S'il a fait une pause de quelques années en tant que musicien, il n'en est pas moins demeuré actif, s'essayant à d'autres formes de créativité – mais sans doute la MPC lui brûlait-elle trop les doigts pour que la situation reste en l'état.
Le Normand revient donc avec Fuck the Hell Yeah !, quatrième album qu'il a pris soin de réaliser intégralement en analogique, nouveau jalon d'un parcours foncièrement singulier – pour l'occasion, il fait appel à un batteur et incorpore une création scénographique –, fait d'expérimentations tous azimuts, de fructueuses collaborations avec des fans de la lettre « k » (Abstrackt Keal Agram, Psykick Lyrikah), de bidouillages inspirés et malins avec tout ce qui lui tombe sous la main, pour un résultat toujours surprenant, perpétuel crossover entre rock, electro, abstract hip-hop – liste non exhaustive.

« El Magnifico » n'a jamais aussi bien porté son nom.

ROPOPOROSE (FR)

C'est une histoire de fratrie : la petite sœur, titi blondinet, est passée par le Conservatoire pendant que sa grande asperge d'aîné se faisait la main dans bon nombre de groupes vendômois ; l'une vient de passer son Bac, l'autre son code, mais ensemble ils écument les festivals et sortent un premier album, Elephant Love, fruit d'une créativité aussi partagée que débordante.
À eux deux ils font tout – chant et chœurs, batterie, guitare, claviers..., et explorent tout avec un égal bonheur : de la pop lumineuse et fraîche comme une ondée de printemps, des ballades sous forme de comptines susurrées par un oisillon tombé du nid, avec ce je-ne-sais-quoi d'enfantin et de gracieux, mais aussi des accélérations noisy, sèches et nerveuses. On dirait l'ensemble fait de bric et de broc mais la cohésion fraternelle, l'énergie déployée et la bonne humeur, l'appétit musical insatiable emportent le morceau haut la main.

Que du plaisir.