Kevin Morby (USA)
Il a suivi le parcours typique de tout musicien américain d'indie rock désireux de marcher dans les pas de ses aînés : une guitare entre les mains dès son plus jeune âge, il a monté plusieurs groupes, puis quitté son Kansas City natal pour rallier Brooklyn en bus sitôt son diplôme de high school en poche, a bossé comme serveur dans les cafés, partagé sa chambre avec d'autres musiciens aussi impécunieux et talentueux que lui, avant de commencer à tourner en tant que bassiste de Woods et que frontman de The Babies, avant également d'entamer une carrière solo jalonnée – déjà – de trois albums.
On s'en doute, Kevin Morby n'est pas le genre de garçon à se laisser décontenancer – la preuve, il vient d'emménager à Los Angeles, qui lui a fourni l'inspiration du récent Singing Saw, composé au piano et qui incorpore de nouveaux éléments : chœurs, cuivres... Une folk dépouillée et délicate, dans la lignée lumineuse de Dylan, Bob et de Young, Neil, ses héros ; une folk sibylline – voire mystique (se référer au buisson en feu apparaissant sur la pochette du dernier album) –, qui parle d'errances, de quêtes et de colères.
La classe américaine, en somme.
Meg Baird (US)
Fondatrice du collectif folk expérimental Espers, cette jeune femme discrète, basée à San Francisco, ne chôme pas. Chanteuse multi-instrumentiste expérimentée (batterie, guitare, piano…), elle compte à son actif de multiples collaborations (notamment avec Sharon Van Etten) venant étoffer une carrière musicale déjà bien fournie. La songwriter est de retour avec un troisième album solo, officiant dans une folk sobre et délicate, magnifiée par une voix mirifique, face à laquelle on peut difficilement rester de marbre.
